Dimanche 10 mai 2009 à 2:57

Ça fait mal.



J'y ai réfléchi. Tellement longtemps.
Comment aborder ça ? Vouloir quitter cette douleur qui te tiraille.


- Alors, tu vas sauter ?
- J'aimerais... je voudrais... J'ai essayé, tu sais. j'ai essayé !


Une solution de facilitié, hein.
Essayer d'oublier. Ne pas y arriver. Qu'est-ce qu'il te reste, après ça ?


- Tu penses que te tuer résoudra tes problèmes ?
- Non... J'ai essayé de faire des efforts. Vraiment.


Mais ça n'a jamais rien changé. Les gens continuent et continueront toujours de m'ignorer.
Est-ce qu'à un moment ça a compté pour moi ? Je n'en sais rien. Mais maintenant...
Je n'en suis plus si sûr.



- J'ai essayé de changer. Mais ça n'a rien donné.
- Tu penses vraiment que c'est la bonne solution ?
Que ça changera quelque chose?


Si je ne peux pas faire changer les choses, je veux les oublier.
C'est ça, ma solution de facilité.


- Dis moi ce qu'il me reste maintenant. Je n'ai plus envie de continuer.
Je veux arrêter, tout arrêter.

- Alors saute. Parce que c'est tout ce qu'il te reste.
Saute, parce que personne ne pourra faire changer les choses pour toi.
Saute, parce que la seule chose qu'il te reste maintenant, c'est ta lâcheté.

 
Vraiment ?
Est-ce que, rien qu'une fois, ne peut-on pas considérer les choses autrement ?
Voir ce qu'il se trouve derrière cette lâcheté, la faiblesse qui s'y cache ?


- TAIS TOI !
Tu ne sais rien, tu ne peux pas comprendre !


 
Est-ce que c'est vraiment si difficile ?
On ne veut simplement pas que les autres comprennent, on veut simplement être seul.
Si les autres comprenaient, alors on ne serait plus seul. Mais c'est justement ça, qui ferait le plus mal.


- C'est toi, qui n'a jamais rien voulu comprendre.
On a été là, mais toi... Tu n'as jamais voulu le voir.

- Laisse moi.
- Si je pars, je ne reviendrais pas.

 
Si tu pars, ce sera trop tard.
Non, ça l'est déjà. Et, en fait, ça l'a toujours été.
Même si tu avais été là, avant, ça n'aurait pas été différent. Ça aurait même été, peut-être, plus vite encore.


- J'ai mal. Trop mal pour oublier.
- Passe à autre chose.

- Je ne peux pas.


Des efforts. Pour surmonter tout ça.
Mais ça a duré trop longtemps, alors...


- Bien sûr. Tu ne pourras pas oublier...
Ça, garde le pour les autres.
- J'aurais voulu être quelqu'un d'autre.

 
Alors tu veux en finir.
Parce que tu as trop donné. En vain, Rien n'a changé.
Et rien ne changera probablement jamais. Parce que...

 
-Mais tu ne l'es pas. Alors fais avec.
- Je ne veux plus.

 
Parce qu'il est déjà trop tard.



Alors saute.

 


Dimanche 10 mai 2009 à 2:09

(Mal) Heureux.

Sentir chaque pulsation qui te traverse,
Comme si que de tes veines sur le sol ton sang se déverse.


J'aimerais. J'aurais aimé revenir ici et dire au moins une fois "Ça va.".
Mais non ça ne va pas, et ça n'ira jamais vraiment bien en fait. Parce que d'une certaine façon je crois que je m'accroche à ça, que j'aime ça, être malheureux.
Je n'ai jamais... essayé, de changer les choses. A croire que je me complais littéralement dans mon monde que j'ai pris tant de temps à construire, à préserver.

La moindre lueur d'un espoir quelconque d'aller mieux, je l'éteins. Je fais tout pour la dissimuler, jusqu'à l'oublier complètement. Et vous savez quoi ?
Ça marche.

Ça ne vaut vraiment pas la peine de s'arrêter sur mon cas. Parce qu'il n'y a vraiment rien à en tirer.
Pourtant, quand je regarde vers eux, j'aimerais parfois être à leur place, rien qu'une fois, voir ce que ça fait.

Voir ce que je rate.

J'aimerais... aimer. Comme avant.


J'ai juste oublié.
J'aimerais même pouvoir simplement me souvenir.


Jeudi 2 avril 2009 à 0:01

Le bout du chemin.

Quelque part c'était comme si...
Comme si pendant tout ce temps, je m'en étais interdit.


Je voulais juste voir, sans rien dire. Attendre, sans ne jamais y faire référence.
Je voulais juste voir.

Parce que je pense qu'hier encore, ça avait de l'importance. Mais plus aujourd'hui. Je continuerai à me taire, parce qu'après tout, je ne me vois pas en quoi ça diffèrerait des autres fois.
Le plus drôle dans tout ça, c'est que je ne m'en suis rendu moi-même compte qu'aujourd'hui. Il y a un an, j'aurais pu dire que ça aurait de l'importance. Mais non, plus maintenant.
Ce n'était pas comme si j'avais ouvert les yeux, non, bien sûr que non. Je pense qu'en réalité je me complais dans mes illusions, redescendre serait tellement plus... douloureux ?
J'aime croire que je m'en moque.


Je sais pas ce qui arrivera aujourd'hui, peut-être qu'après tout... non, bien sûr que non.
Je pense surtout que d'une certaine manière, j'aurais eu tendance à idéaliser tout ça, mais en y repensant bien, je ne vois pas pourquoi je m'en suis donné le droit.
Je ne serais toujours que celui dont on aura oublié le nom en regardant les photos, ou au mieux on se rappellera de moi comme de "Chemise Blanche", hein.
Parce qu'au fond, c'est ce que j'ai toujours voulu, je pourrais au moins me vanter d'y être arrivé.

Bref, tout ça pour dire que j'ai 18 piges.


Écrit le 28/03/09,
   pour le 02/04/09.

Mercredi 18 février 2009 à 3:18

Soupir.


Je ne sais juste pas combien de temps dureront ces inepties...
J'ai mal.


A bien y repenser, je n'ai pas l'impression d'avoir été particulièrement sympa' avec lui. Il n'avait rien demandé à personne. L'idée d'aller m'excuser à la fin du cours m'a effleuré l'esprit, c'est vrai... Mais non. Finalement je me suis juste contenté d'enfiler mes écouteurs et de m'en aller le plus vite possible. J'avais besoin de prendre l'air, c'est tout.

J'ai repensé à ma conversation de ce matin avec T., sur le trajet. Alors c'est comme ça que les autres me voient. Solitaire et distant? Après tout, c'est vrai que je n'ai jamais vraiment cherché à développer mes relations avec les autres... disons que je tiens déjà énormément à celles que j'entretiens en ce moment et qu'elles me réclament d'ailleurs pas mal de temps, pour ne pas jouer l'associal jusqu'au bout.


-Hey, Nate, attends moi !

Il ne manquait plus que lui. Décidément, il a décidé de ne pas me lâcher en fin de compte.
J'accélère le pas et m'approche du passage-piéton en feignant de ne pas l'avoir vu. Le feu est rouge depuis un moment déjà, mais je ne tiens absolument pas à m'arrêter... Qu'est-ce qu'il me veut à la fin?
Je marche de plus en plus vite. Je l'entends courir derrière moi, je ne pourrais pas faire éternellement semblant de ne pas le voir, il va me rattraper. Mais il en a pas marre?
Je m'engage sur la route. Je veux juste être tranquille et ne pas avoir à inventer de mensonges et de fausses excuses pour qu'il me laisse seul.
Je ne suis plus qu'à quelques mètres du trottoir. Avec un peu de chance la circulation lui barrera la route et je pourrais en profiter pour m'éclipser.
Le klaxon d'un bus retentit tout près de moi. Le temps de tourner la tête et j'aperçois le devant de celui-ci à peine à 1 mètre de moi. Le regard paniqué du conducteur, une femme a ses côtés qui plaque ses mains contre la vitre, le crissement des freins qui retentit.

[...]

J'entrouvre les yeux. Une masse de gens s'agglutine autour de moi, même si je ne peux pas voir ceux derrière moi, je les entends. Tu vois, T', finalement je ne suis peut-être pas si solitaire que ça, regarde-les qui viennent me voir.
J'essaie de me relever mais mon corps ne répond pas. Je suis fatigué. Trop fatigué, ça doit être ça, oui. Je n'arrive pas à comprendre ce qu'ils disent. Venez plutôt m'aidez à me relever, vous voyez bien que j'ai un problème... Je n'ai même plus la force de parler. Je suis pathétique.
Mes paupières s'alourdissent. Je suis fatigué. Je vais fermer les yeux quelques instants pour récupérer et j'irai lui demander ce qu'il me veut, maintenant qu'il a réussi à me rattraper. Peut-être après aurais-je enfin le temps de me reposer, qui sait ?


Va savoir.


Hurt

Mercredi 18 février 2009 à 3:17





Je ne sais pas.


Le téléphone sonne. C'est la 4ème fois cette nuit.
Je n'aime pas parler au téléphone. Lui et moi... on s'est un peu pris la tête il y a longtemps.


Plusieurs heures assis sur ce banc à me demander ce que je fais là. D'en être reparti comme j'en suis venu. Sans réponse.
Pourquoi? Parce que.

Plusieurs minutes éclairé de la seule lumière blafarde de mon téléphone à me demander ce que je pourrais bien leur répondre.
A me demander si je leur répondrais. Qui le remarquerait.

Une énième envie de couper court à la conversation. J'avais juste envie de me poser et... et d'oublier un peu. De ne pas y penser. Mais il est toujours là, à me parler de sa vie, de ses problèmes... Je voulais juste être tout seul, c'est pourtant pas compliqué. Pourquoi à chaque fois que j'essaie de m'isoler, au calme, on vient me tenir compagnie? Je n'ai pourtant rien demandé à personne.
Je ne sais même pas quoi lui répondre. A vrai dire, je n'ai pas écouté. Je ne le connais pas plus qu'il ne me connait, pourquoi vient-il me voir, moi?


-Tu vas où?
-Pisser. Tu vas quand même pas me suivre jusque là, si?

Disons que sur le moment c'était la seule excuse plus ou moins potable qui m'était venu à l'idée. J'aimerais être n'importe où, sauf ici. J'irai profiter de mon après-midi de libre pour m'en approcher le plus possible, tiens.



Soupir.

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