Lundi 15 février 2010 à 23:32

O u t s i d e


" Qu'est-ce tu comptes faire ?
- J'en sais rien. "

La soirée sur la terrasse, avec Eux. Un peu de guitare en fond, tous en train de gueuler pour se réchauffer.
Un coup de fil de mon autre L, venu prendre des nouvelles. Chaud au cœur.

" Tout va bien, K' ?
- On essaie. "

Il m'a fait craché le morceau. Sous le couvert qu'on n'a pas le droit d'essayer, d'aller bien j'entends. C'est la deuxième fois, que je me fais engueuler à cause de ça.
J'y peux rien, j'essaie vraiment de faire au mieux. Mais cette fois-ci, c'est pas facile. J'ai tout envoyé en l'air.

Une deuxième fois.
Une dernière fois ?

J'ai mes tords, Elle a les siens.
Et ensuite ? Je veux dire, il se passe quoi après ? Les gens ne changent pas. Ils se cachent, c'est tout.
Et chaque jour qui passe, on abaisse encore un peu plus notre masque.

Inéluctable.
 
 
Je ne me sens plus la force de dire Amen à tout ce qui va contre moi. Certains appelaient ça des concessions, d'autres des sacrifices. Moi je trouvais ça normal.
Je peux plus faire semblant. J'ai plus envie.
Je veux être moi, rien que moi. Ne plus me cacher. Mais si je suis ce chemin, il ne plaira pas. Ni à moi, ni aux autres.

C'est ce que tu veux ?
 
" C'est pas grave.
- Arrête de dire ça, ça donne l'impression que tu t'en fous. "

Une même idée qui revient encore, encore et encore. En boucle, comme un disque rayé, une voix qui, sans fin, te murmure à l'oreille,

" T'es sûr de toi ? "

Tu commences par lui gueuler un "OUI !", franc, sûr de lui. Plus tard, tu lui réponds que bien sûr, comment pourrait-il en être autrement ? T'enchaînes en lui demandant comment pourrait-elle expliquer le contraire, puis tu lui dis qu'en fin de compte, tu penses que c'est normal.
Mais tu prends une seconde pour réfléchir, et tu lui ajoutes que peut-être, que peut-être tu n'es pas sûr de toi.


Tu prétends avoir une réponse, alors qu'au final...

(Tu termines par un "je ne sais pas".)

Lundi 15 février 2010 à 15:50

H o m e


" Swiffyyyyyyyyyyy !
- Tiens, t'as manqué on dirait. "

A peine un pied à terre que déjà l'on te saute dessus. Une grande bouffée d'air. Une sorte de "bienvenue chez toi", quelque chose qui te ramène vers le haut.
Parce que t'as simplement passé le pire retour "to LH" possible. Encore plus pire que celui où tu étais rentré seul.

Simplement parce que ce coup-ci, le ressentiment était du voyage. Là, installé sur ton épaule, à te susurrer quelques mots doux au creux de l'oreille.

" J'ai fait quelque chose de stupide.
- Rien de nouveau. "

Quelque chose de très stupide. Quelque chose que je n'aurais pas fait si t'avais été là.
Mais c'était déjà trop tard.
J'étais déjà parti.
Et t'étais pas là, non plus. De tous ces moments où j'avais besoin de Toi, celui là était des plus importants.

" Je te dis à une prochaine, alors...
- C'est ça, bisoux ! "

Cette semaine a été fatiguante, éprouvante, moralement. J'assurais plus rien. Je te voyais te barrer à droite à gauche. Me planquer dans ta piole.
Si tu m'as senti distant, imagine-moi quand je te voyais te tirer faire je sais pas trop quoi avec je sais pas trop qui.
Me dire "à tout à l'heure", quand 3 heures plus tard je comatais encore dans ton canapé.
Pour finir par me dire que notre dernière journée, tu la passerais avec d'autres.

Sans moi.

Why not.
 
Je suis un salop.

"J'ai pas faim."

Je me laissais crever.

"Je veux sortir."
 
"N'y va pas."
Tout va bien.
 
Je suis devenu jaloux des autres. Pas cet être jaloux qui veut te garder seulement pour Lui, parce qu'il n'a pas confiance, mais plutôt ce gars jaloux des autres parce qu'il est venu te voir, passer une semaine à tes côtés, à essayer de réparer ce qui pouvait l'être, alors qu'en fin de compte, ce sont ces mêmes autres qui ont passé plus de temps avec Toi à leurs côtés que l'inverse.
Ça m'a rendu malade.

Je disais rien.
Je suis pas parfait. Loin de là. Au contraire, je dis jamais rien. Je garde tout ma gueule. Parce que je veux juste passer pour celui que je suis pas.
Celui qui veut le meilleur pour Toi, même si c'est vrai,


Mais aussi celui qui veut...

(Celui qui veut profiter de Toi, juste Toi.)

Je me hais.

Mercredi 3 février 2010 à 22:49

Heavy Words


 
" Rien ne changera jamais ? "
- Rien ne changera jamais. Je te le promets. "

Une question qui dérange. Une réponse, puis plus rien. Des images qui malgré toi se dessinent devant tes yeux.
Tu les vois. Tu te rattaches à tout ce que tu peux. A tout ce qu'il te reste.

A ton téléphone.

A sa voix.

Elle qui s'en veut. Toi qui t'en veux.
De ne pas avoir été là.

De ne plus avoir été là.

Si je vais mieux maintenant, je n'me le demande pas.
Parce que j'ai eu mal davantage pour Elle que pour moi.
De savoir qu'Elle aurait pu ne pas avoir à en souffrir.
 

Peu m'importe, maintenant.

Je vois plus loin que ça. Je vais plus loin que ça.
Je me rappelle ses rires qui suivaient. Nous deux qui existaient.

Nos histoires de pisse et de merde qui reprenaient le dessus, nos conneries qui nous rattrapaient.
Ces fous-rires que l'on n'a pas réussi à faire taire.

Je la vois Elle, au loin. Seule, dans son lit.
Je la vois Elle, près de moi. A mes côtés, dans sa vie.

" Espèce d'obsédée !
- J't'aime. "

Plus que quelques heures, maintenant.
Il n'y aura plus de rêve. Il n'y aura plus que nous.

Et plus rien de tout ça n'existera.


Même plus...

(Entre parenthèses)

Lundi 1er février 2010 à 18:18

Révulsé


Alice Pratice
Crystal Castles -

Toute la journée. Une musique, contre toutes les autres. Je sais franchement pas pourquoi, mais c'est comme ça. Je crois que... Qu'elle me rappelle simplement une petite passade de ma vie.
Le genre de conneries qu'on écoutait quand on "passait le temps".

Eclatés dans le canap'-

Même si j'étais pas de ceux qui marchaient le plus de travers, je n'étais pas non plus de ceux qui marchaient le plus droit.

Merde.

Je badd'. Je vais pas terrible. Tant que je ne pourrais pas sortir de cet enfer, tant que je pourrais pas la voir... Je pourrais que faire semblant.
C'est mieux que rien.

Mais j'en veux plus.

(Je la veux, Elle.)

Samedi 30 janvier 2010 à 21:14

N o t h i n g  e l s e


" J'ai peur. Peur de me foirer, encore une fois.
- Ta gueule et va la voir. "

Les secondes me sont si longues. Je m'ennuie. Je n'en peux plus. Je n'ai envie de rien. Je n'ai pas faim. Je n'ai pas soif. Je n'ai pas envie d'avoir envie.
Je veux m'endormir, m'abandonner au fil de ces rêves si consolateurs. Le seul endroit, le dernier retranchement où je peux encore me sentir bien.
 
Où je peux me sentir vivant.

Le seul endroit qu'il me reste aujourd'hui où je peux apercevoir sa silhouette, au loin. Où je peux encore écouter quelconque ersatz de sa voix, entendue la journée même.
Où je peux encore sentir son corps contre le mien. Où je peux encore profiter à volonté de son fantôme.

Où je peux me sentir vivant.

A la distance se rajoute l'appréhension. Le doute, et les questions.

Je vais mal.

Comme un drogué en manque de son shoot, comme un toxico' en manque de sa cam'.
Comme un pauvre gars en manque de celle qui l'aime.


Comme un pauvre gars en manque de celle qu'il aime.

(Elle.
)

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