Samedi 16 janvier 2010 à 19:48

Les raisons qui font que.


" T'es où ?
- Pas là. "
Encore un.
De les voir s'inquiéter, ça m'éclate. J'en ai fait un jeu, parce que si je continuais à prendre tout ça trop à cœur, j'aurais perdu les pédales.

Sorti buller sur les falaises, en plein courant d'air. Juste histoire de me couper du monde une heure ou deux, je sais pas trop encore.
Le soleil s'est déjà couché avant même que je m'en rende compte.
Totalement barré, absorbé par ce qui m'arrive.

J'ai envie, j'ai besoin de décrocher. Ne plus avoir à m'inquiéter. Pouvoir vivre, tout simplement.
Pouvoir sentir ce vent glacial qui brûle ma peau, c'est d'un certain réconfort, tu sais ?

Un monde qui s'effondre, qui s'écroule peu à peu autour de Toi. Tu pensais vraiment que cette fois ce serait différent.

Mais pourquoi ?

C'est pas grave.

Ils me manquent.
Il me manque. Elle me manque. Depuis que je suis rentré, ils se relaient pour prendre de mes nouvelles. Ça me touche, même si ça m'énerve.
Je sais très bien comment j'étais. Mais je suis passé à autre chose maintenant, et qu'ils puissent continuer de croire que je remettrais la main sur une autre de ces boîtes dès qu'ils auront le dos tourné, ça me rend dingue.

Ils y sont pour rien, c'est juste moi qui suis pas digne de confiance.

Des nouvelles de C'. Au final T' ne m'a pas menti, il ne lui a jamais rien dit. Simplement parce que la vérité, c'est qu'il n'est jamais venu ici.
Mais j'ai douté. C'est normal, non ?
C'était la seule "faille" que j'avais laissée derrière moi.

Ne jamais laisser la porte ouverte derrière soi. Pourtant je l'ai fait.
Deux fois.
La première m'a sûrement coûté ma place au Paradis.
Quand à la deuxième... C'est plus important, aujourd'hui.

Je suis juste plus foutu de faire confiance.

Merde.

T'as jamais eu envie d'arracher des pages, en pensant pouvoir les oublier ?
Moi, si. Je l'ai fait d'ailleurs. Mais je n'arrive pas à les effacer de ma mémoire.

Silence.

J'ai vu tellement de choses, entendu tellement de mots...
J'ai trop de sentiments pour pouvoir enterrer ces souvenirs.

Je me souviens de cette soirée passée dehors, avec Lui au téléphone.
C'est à ce moment-là même, que j'ai décidé de me creuver les yeux.

Lui était derrière-moi. Depuis le début.
Même s'il ne m'a jamais caché être contre ce que je faisais, il m'encourageait toujours dans mon sens.

J'ai bien réfléchi. Je vais juste... Rester à l'écart de tout ce merdier.
Je serais là, comme d'habitude. Mais faudra pas m'en demander plus.


Et, si jamais je craque ?
(Je n'aurais qu'à claquer la porte.)

Mercredi 13 janvier 2010 à 23:06

Débranché.


" Tu me regardes quand je te parle ?
- Déjà vu. "

Le temps passe, je me lasse. Le peu d'interêt qu'il me restait commence à s'évanouir dans les airs.
Plus rien ne m'importe. Ils ont cherché à me secouer un peu ce matin, j'étais mort. Je n'écoutais plus. Je ne voyais plus.

Coupé du monde.

Je rentre de plus en plus tard. Je traîne dehors, sans trop savoir pourquoi. Avec Eux. Sans Eux.

C'est plus important.

Un pur état de déchéance, que tu pourrais toucher de tes mains rien qu'en me regardant de tes yeux.

J'ai décidé de remettre ma bague, même si j'avais décidé de l'enlever juste après mon retour.
Parce que je préfère oublier, et que si je ne l'ai pas à mes côtés, forcément j'y penserais.

"Comment tu fais pour toujours garder le sourire..."

C'est faux, tu sais. Je ne tire juste pas ma sale gueule, je ne dis rien, je ne gueule pas, je m'énerve pas.

Mais je ne souris pas.

Je prends juste le temps qu'il faut. Je ne force plus rien. J'ai décidé d'écrire ce que je vis.
Ce que je sens.

Ce que je ressens.

Je fais juste avec ce que j'ai, parce que je ne veux plus rien, autant faire avec ce que j'ai sous la main.

Mes pensées se perdent au loin. J'entrevois vaguement un début de quelque chose, sans vraiment savoir de quoi il en retourne.
Je sais une chose. C'est que ça ne me concerne plus.

Mais c'est déjà ça.
 
J'ai repris ma vie là où je l'ai arrêtée. Une sorte de pause, entre parenthèses.
Je réalise seulement que maintenant, ce sont plus les mêmes qui me manquent.

Ce sont juste ceux d'avant.

Mais mes actes trahissent de loin mes pensées. Chaque jour, sans rien dire.
Un coup d'oeil, histoire de voir,

A quel point Elle me manque.
A quel point Elle me hait.


J'ai perdu mon Ange.

(J'ai perdu mon aile.)

Mercredi 13 janvier 2010 à 0:14

Galets de neige et autre pic à glace.


" Tu veux que je te pousse ?
- Yeaaaaaaaaaah ! "

Putain de merde, mon sang n'a fait qu'un tour. J'ai trouvé le moyen de dévaler 10 mètres rien qu'en glissant, sans tomber.

Awesome'.

Alerte orange pour demain. Tu sais ce que ça veut dire ?
Je vais être rebloqué. Je te parle même pas de la ville haute. Je serais bien monté les voir, pour changer.
Je sortirais mes raquettes de tennis, s'pas grave.

Un texto d'R. pour changer. Prendre des nouvelles. Vouloir me voir. Je me demande si quelqu'un lui a dit quoi que ce soit...
Sûrement, sinon j'aurais pu creuver avant d'avoir des siennes.

Seulement quelques futilités, aujourd'hui. La tête est vide, le cœur est mort.
On "vit", sans trop savoir pourquoi. Mais on profite.

On s'éclate.

Juste un moyen comme un autre de se faire "sauter" la cervelle.

Mon frangin est venu me voir, ce soir. Me demander si je pourrais aller un jour au ciné' avec lui.
J'en revenais pas.
J'ai jamais été orienté famille, j'ai toujours vécu en marge, à l'extérieur sans jamais vraiment les cotoyer. Sans jamais vraiment les connaître.

Et le voilà, lui, qui veut que je passe du temps à ses côtés.

Je suis déboussolé. Abasourdi, et un peu touché aussi, en vérité.

Et pour finir...
J'ai pris rendez-vous au coiffeur (chez ? tadam, dissert'. Vous avez deux heures.), coloration de ma tignasse en rouge, ainsi que quelques mèches à réparer.
Piercing à l'arcade, cheveux attachés...

Au final il ne restera plus que mon semblant de barbe mal rasée pour qu'un gars puisse encore m'appeler dans la rue,

"Hey' mec ! T'as pas une clope ? "
 
Je sais très bien ce que je suis en train de faire. Je cherche juste à abandonner cet ancien "moi", faire peau neuve. Je me fous complètement des à-côtés, je veux juste me marrer et profiter de la vie avec Eux, tant que je le peux encore.


Je change, je râle, je souris, je ris.
Je commence à reprendre goût à la vie.

(Je commence à l'aimer, cette garce'.)

Lundi 11 janvier 2010 à 21:31

Déchéance.


"Qu'il me laisse.
Je ne joue plus."

Qu'est-ce que tu veux que je réponde à ça ? Hein ? Rien. Je m'en vais. Je disparais. Totalement.
C'est ce que je voulais dès le départ. Je n'irais pas jusqu'à dire que je savais jusqu'où ça irait, mais je sais d'expérience qu'il n'est jamais bon de traîner avec moi si longtemps.

Tu as voulu que je reste. Je pensais que pourrais passer outre ce que je suis.
Non, et ça n'a pas loupé.

Je n'ai jamais joué, tu sais. Et oser me demander de me regarder, moi, ce que j'étais...
C'est ce que je fais tous les jours. Me remettre en question.

J'arrête pas.

Maintenant, j'ai fini de jouer, moi aussi. Je ne suis plus de la partie.
J'abandonne. Je préfère me creuver les yeux et me faire exploser les tympans plutôt que de savoir ce que tu vas devenir.

Moi, dans toute ma splendeur.

Je m'attache trop, aux gens. Une fois que c'est fait, les abandonner me semble impossible. Je suis pas foutu pour les relations humaines, ce n'est qu'un de ces multiples exemples que j'ajouterais à la liste, ce soir.

Merci d'avoir brisé ces quelques liens qui me retenaient encore à toi.

Je trouve pas les mots. Je suis pas quelqu'un de diplomate, si j'ai une idée derrière la tête, je lâche tout.
Mes mots sont crus, durs, et transpercent là où ça fait mal. De simples poignards...

J'y peux rien.

Je fais mal aux gens. A tous ceux qui auront eu le malheur de vouloir me connaître.
Je préfère abandonner ceux qui restent maintenant, au bord de la route, plutôt que de les decevoir plus tard.

J'ai rien d'interessant.
Passez votre chemin', sans déconner.

Regardez-moi.

Je suis malade à creuver. Plus je bouffais de ses lignes, plus je sentais mon corps, mon cœur ! me lâcher.


"J'aimerais tellement pouvoir vous dire,
Vous dire que rien ne va jamais finir..."

Mais ça l'est, maintenant. Fini. Je vais juste... Penser à ma gueule, maintenant.
Comme j'aurais dû le faire, dès le début.

Si je le fais pas, qui le fera ?

Si c'est pas pour les autres, ça sera pour moi.
Je me fous en l'air, avec ces conneries.

Je regrette ce qui s'est passé. J'aurais voulu...


Mais c'est trop tard.

(J'aurais voulu ne jamais rien connaître.
)

Lundi 11 janvier 2010 à 16:25

J+4


Une légère baisse de vitesse,
Puis l'arrêt net, total et complet.

J'ai franchi l'interdiction malgré tout ce que cela pouvait signifier.
Malgré tout ce que cela pouvait entraîner.

Ça n'a pas loupé. Mon corps m'a rappelé à l'ordre, mes jambes ont flanché, impossible de me relever.
Dingue de voir à quel point le physique s'est étroitement lié à mon état mental.

J'ai rien suivi de la journée. Impossible de me concentrer. Les voix entraient, mais ne restaient pas.
J'ai mal au cœur, mais plus personne n'y peut plus rien.

Cette douleur-là, elle restera.

J'essaie de relativiser. Mais c'est pas facile, tu sais ?
On ne peut que difficilement oublier tant de temps passé au dessus des nuages, même s'il n'en représente que si peu, ici, dans ma tanière.

J'ai pas le choix. J'ai plus le choix.
Sans déconner, je fais chier tout le monde avec mes conneries. Il faut que j'avance, il faut que j'arrête de me borner à ça.

MERDE A LA FIN, ÇA M'INTERESSE MÊME PLUS !

Pourquoi je suis comme ça, alors...

J'ai peur. Je flippe, comme un gamin. J'arrive pas à reprendre le dessus. Je n'arrive même plus à me rappeler.

Black-out total.

J'ai essayé de me souvenir. J'ai essayé de me remémorer ce point précis.
Rien, que dalle.

Le noir, le vide total.

J'ai remis la main sur mes médoc's. Ça, c'est fait. Je suis redevenu incapable de me gérer moi-même.

Pathétique.

Tout est revenu en l'espace de quelques heures. Toutes ces conneries qui me pourrissent la vie.
J'aimerais en finir une bonne fois pour toutes, avec ce bordel.

Peu importe, maintenant. Je suis bon pour la casse.

Je laisse le temps faire, mais la vérité c'est que je ne suis pas.
J'ai pas menti, tu sais. Je me suis fait une raison. J'aurais voulu savoir, qu'on m'explique.

Que tu m'expliques.

Mais je sais que si je me lance là-dedans, je signe pour tout recommencer, à zéro.
Je sais que si je m'accroche encore un peu, je finirais par dépasser tout ça.

C'est toujours la même rengaine'.

Je sais comment je marche.
Là où j'en suis maintenant, c'est juste que...

Le plus long est derrière moi.
Le pire est devant moi,

Je sais ce que j'ai pensé.
Je sais ce que j'ai voulu.
Je sais ce que j'ai dit.
Je sais ce que j'ai fait.

C'est toujours la même chose, ça n'a pas changé, depuis le temps.
J'ai beau me convaincre du contraire, j'arriverais jamais à faire taire cette voix qui me gueule dans la tête à longueur de journée,

"Regarde !"

C'est ce qui cloche, chez moi.
Je suis pas foutu d'avancer, sans jamais me retourner.

D'être comme tout le monde, quoi.


Je n'aimerais pas juste dire que je m'en fous,

(J'aimerais aussi le penser, pour une fois.)


http://nihil.cowblog.fr/images/blog.jpg.
" T'en as pas marre de réfléchir ?
-Si. "

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