Dimanche 10 janvier 2010 à 19:13

Pause


"Arrête ça tout de suite, sinon je te jure que.. !
- Lâche-le !"

J'étais pas vraiment là. J'aurais rien pu faire, i guess'.
De toute manière, je l'ai laissé faire. A sa place, si j'avais eu cette occasion, j'aurais réagi de la même manière.

Et je n'aurais pas aimé qu'on m'en empêche...

C'est lâche, mais quand il ne te reste que la colère pour te faire tenir sur tes deux jambes, tu l'entretiens.
Tu la nourris, et tu la fais éclater.


"Arrête de t'en faire pour ça, ça n'en vaut pas la peine."

Je commence à remettre en question mes choix, à remettre en question ces derniers jours.
Mais je sais que tout va mieux de son côté. C'est un mal pour un bien.

Un bien pour un mal.


"Je sais pas quoi répondre..."

Même si ça allait contre ce à quoi je croyais il y a encore quelques heures, j'ai décidé de me confier. Et pas à n'importe qui.
Simplement la dernière personne au monde envers qui je l'aurais fait, si tout allait "bien".

Ils veulent tous que je continue. Que j'avance, sans me soucier du merdier que je laisse derrière moi. J'ai du mal. Je peux pas.
Je peux pas avancer sans jeter un coup d'œil derrière mon épaule, voir si j'ai vraiment compté...

Mais je vais de déception en déception. Alors que je me sentais trahi, je suis maintenant dégouté. Ecœuré.

Je me sens vide.

Je n'ai jamais aussi bien réussi à obtenir ce que je voulais que de par mon absence.
C'est triste.
Mais c'est ce en quoi je crois, maintenant.


Je sais ce que je veux, aujourd'hui.
Et je sais que ce sera pas facile, mais...

(Je prendrais le temps qu'il faudra.
)

Dimanche 10 janvier 2010 à 14:38

J+3


"Sans te mentir, tu es..."
C'est ce que tu crois, ça.

Une nouvelle nuit "comme avant". T² est venu me voir, histoire de parler.
Il appris ce qu'il s'est passé. Il a vécu la même chose que ce que j'ai fait subir. P' est parti avec sa Fée à Lui.
Parce qu'il me connait, il ne voulait pas m'en vouloir. Mais au fond de lui...

"Dans l'état actuel des choses...
Je devrais t'en vouloir pour lui... pour ce que ça fait de vivre ça."

C'est plus important, tout de manière. Je commence seulement à ressortir la tête de l'eau.
Je vais mieux, tout en allant mal. Parce que je sais ce qu'il se passe, parce que j'ai failli là où je ne voulais plus m'impliquer.

C'est trop tard ?

Ça me fait chier, tu comprends ça ? Je veux plus rien savoir.
Parce que je croupis déjà dans mon coin, si j'apprends quoi que ce soit d'autre, je deviendrais fou.

Je vais péter un cable, t'entends ça !?

J'aurais voulu ne jamais rien savoir. Ne jamais rien connaître.
Ne jamais être parti. Ne jamais avoir ouvert ce feutre.
Ne jamais avoir ouvert mon cœur. Ne jamais l'avoir écouté.

Ne jamais avoir été moi.


"C'est l'histoire d'un homme au cœur de bois."

Je sais que c'est pas la première fois que je dis ça.
Je sais que c'est pas la première fois que j'en suis là.

Mais c'est la première fois que je vais aussi loin.
C'est la première fois que je ne fais pas demi-tour.
C'est la première fois que je croyais au bonheur.


"J'ai vraiment l'impression d'avoir été trop con de penser que je pourrais quelque chose pour toi, un jour."

Je n'aurais pas été là, ça aurait la même chose.
Dire que tu as eu la force de me dire en face, droit dans les yeux, que je t'avais aidé à l'oublier...

Tu parles'.
Au final, j'y laisse juste ma place.
Et tu sais quoi ? C'est devenu un point d'ancrage, je m'accroche à ça. C'est ce qui me permet de tenir. De pouvoir me dire,

"T'y pouvais rien, vieux."

Triste consolation de savoir que lui aura sa chance.
Puisse-t-il réussir, c'est tout le mal que je te souhaite.


Même si j'y crois rien, même si je me trompe, et que je le souhaite de tout ce qu'il reste de mon cœur...

(Je ne veux plus rien savoir.)

Samedi 9 janvier 2010 à 14:31

J+2


Always stays the same,
Nothing ever changes.


Décalé. Déphasé. Voilà que je me suis surpris à les fuir à nouveau.
J'avais besoin d'être seul pour changer, pouvoir écrire à nouveau comme si de rien n'était.

Je commence seulement à rattraper le temps qui passe, je commence seulement à décrocher.
Je lutte encore et toujours contre cette partie de moi qui agonise.

Je veux juste l'achever.

J'ai menti, pour les éviter. J'avais pas envie de leur expliquer que j'avais passé la nuit dehors. Ça faisait des mois que ça m'était pas arrivé, et pour tout te dire, ça m'avait manqué.

Mes soirées, mes weekends, les voir. Ne plus me soucier de rien.
Dire que j'ai voulu fuir tout ça. Voilà que je veux maintenant m'y consacrer corps & âme.


 
Blind.

Je me demande combien de temps avant que je ne... Je pense que c'est devenu inévitable. J'ai jamais fait ce qu'il fallait.
Même si ça m'inquiète, ça me prend la tête.

Je préfère encore profiter à fond de ces dernières années qu'il me reste, si c'est la seule issue dont je dispose.


"Je t'apprendrais !"

Ça m'interesse pas. Mais je suis curieux de savoir si j'ai raison, ou non. Dans les deux cas, j'aurais trouvé ça intéressant, alors c'est pas important.

C'est juste une transition. Je me demande si d'ici quelques pages on en sera toujours au même point. Si oui, c'est que je me suis menti à moi-même.
Si non, c'est que je n'ai pas changé.

Et ça, ça serait le pire.

Juste marre de me faire avoir à chaque fois. J'ai pas signé pour ça. De toute manière, cette histoire là ne m'interesse pas, j'ai été assez clair là-dessus.


Récap' ?

Ça fait deux jours. Je commence à voir le bon côté des choses, comme je l'avais prévu. Au final, je n'arrive seulement plus à me remettre en cause.

C'est con.

Mais de pouvoir redevenir qui j'étais...


C'est tellement bon.

(Je veux plus avoir à me trahir.
)

Vendredi 8 janvier 2010 à 21:39

J+1


"En bas.
- J'arrive."

Une journée ailleurs. Loin de tout, loin de moi, de mes pensées...
La neige, la glace, le givre, le blizzard.

C'est devenu ma porte de sortie. Ils sont devenus ma porte de sortie. Et ils le savent.
Je commence à changer. Je m'en rends compte. Je suis plus le même. Même si je reste à l'écart, j'aime passer du temps avec Eux. Comme avant. Comme la première fois.

J'aimerais renouer avec mon passé. Avec celles et ceux qui en ont fait parti. Mais, c'est impossible. J'ai bien trop foutu le bordel, fait de conneries pour pouvoir tout récupérer.

Peu importe, le présent me convient. Tout est bon à prendre. Je continue de tracer mon chemin dans la neige, le brouillard, sans trop savoir dans quoi je me lance, mais ça me plait.

Ça me fait mal, mais ça me plaît.

J'ai envie de tout laisser tomber, et de me jeter dans le vide, sans filet. Juste pour voir ce que ça fait, de se sentir vivant.

"Tout va bien.
Je vais bien."

Je vais mieux. Parce que la vie ne se résume pas qu'à ça. Parce qu'on a pas le choix, au final.
Et puis franchement, je veux bien me battre contre vents & marées, mais j'ai pas le niveau requis pour jouer contre les sentiments.

Au final, je ne retiendrais que le mauvais de tout ça. Parce que c'est tout ce qui m'interesse.
Ne plus me laisser aveugler par mes propres émotions. Par mes envies, mes sentiments à moi.

Apprendre à m'écouter, moi, et ce truc qui me sert d'instinct. Je vais pas te dire "je t'avais prévenu", mais je m'étais quand même méfié, pas vrai ?
Je suis pas si nul, à ce jeu.

Et ce soir... Je suis content. Heureux ? Je vais bien. Je vais mieux.
Parce qu'il reste peut-être des efforts à faire, mais...
J'ai failli céder, plus tôt. Mais j'ai su rebrousser chemin. Il n'est plus question de retomber dans le fossé, maintenant que j'en suis sorti.

Jour après jour, heure après heure, je vois mes plaies se refermer.

Je ne regrette qu'une seule chose. Être devenu cruel et méchant. Ne plus vouloir qu'une seule chose, pour finalement pouvoir lui dire à mon tour,

"Va te faire foutre."

Mais, Nate, soyons sérieux,


Are you... insane enough ?

(Je sais juste que je finirais pas comme ça, moi.
)

Jeudi 7 janvier 2010 à 21:26

... et épilogue'


On efface tout et...
Et on continue.

La journée passée dehors, sous la neige, avec Eux. On était "bloqués", y parait.
Peu m'importe, moi je ne le suis plus maintenant.

J'ai repensé à tout ça. A tout ce qui s'est passé. Un résumé pour moi-même, pour comprendre.
Mais je ne m'y attarderais pas. Je n'en ai pas besoin, je pense avoir finalement compris.

Je sais que j'ai ma part de responsabilité, mais je n'irais pas m'enfoncer le couteau plus loin qu'il n'est déjà planté dans mon cœur. Finalement, j'ai juste échoué là où tout a commencé.
Quelque chose de déjà vu, pas vrai ?

Cette situation... Celle que tu as vécue, c'est devenue la mienne, maintenant. Les choses se sont juste passées différemment. Mais le résultat est le même.
Seule la fin sera différente.
Là où je me sentais encore "là" il y a quelques heures, cette partie de moi-même s'est littéralement effondrée, emportée par la tristesse, et un certain sentiment de dégout, de trahison envers elle-même.

Je vais être franc avec moi-même, ici, parce que si je me mets à me mentir, à moi, alors franchement, je vais plus valoir grand chose.
Je ne dis pas que je n'ai plus de sentiments, je dis juste que je les renie, totalement, aussi forts qu'ils soient. Je pense que maintenant que je me suis fait une raison, que je me sens capable de ne plus les voir, je peux reprendre comme avant.


"Life is funny."

Un crédo qui est devenu le mien peu de temps avant que tout ne commence.
J'étais déjà descendu très bas à l'époque, peut-être pas autant que maintenant, mais l'idée y est.
Je sais de quoi je suis capable, si tant est que je me donne les moyens. C'est ce que j'ai fait, hier soir. A contre-coeur, mais j'ai commencé à penser "égoïste", et la vérité... C'est que maintenant que je sais tout ce qu'il y a savoir, je regrette rien.
C'est ma manière à moi de me protéger.


"Voilà, je voulais juste que ce soit moi qui te mette au courant, pour changer."

Je sais pas pourquoi j'ai fait ça. Je crois que j'essaie de récupérer ce que j'ai perdu, dans tout ça. T' m'a vraiment encouragé, dans ce sens. C'est le seul qui m'a donné raison, de A à Z.
C'est le seul à avoir jamais vraiment été au courant d'ailleurs.
Peut-être parce que c'était le seul à être en contact avec Lui.
Je sais pas trop.

J'ai eu peur d'être tout seul, en fait. J'ai fini par m'isoler, avec le temps. Non pas que je veuille faire marche arrière, ça me convient parfaitement, mais j'avais besoin de raconter ce qui m'était arrivé.
Pouvoir voir d'un œil extérieur tout ce qui s'était passé. M'être entendu dire que je m'étais sans doute foiré, mais que j'avais eu le mérite de m'écouter.

Tu parles'.

Au final, c'est pas important. Parce que, quoi que j'aie pu faire, je sais que j'aurais rien pu changer.
Je veux pas oublier, non plus. Je veux continuer, sans regret. Avancer. Et ne plus rien savoir.


Je ne me laisserais plus prendre au piège.

(Je resterais le même, quoi qu'il arrive.)

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