Samedi 6 mars 2010 à 22:35

I Hate To Love


" Réponds-moi sans mentir, rien qu'une fois : t'es heureux maintenant ?
- Ne me lâche pas, je t'en supplie... "

C'était une bonne journée, tu sais ? Pour la première fois de ma vie, j'ai laissé mon côté "grand-frère" ressortir. L' m'avait tendu la perche, et voulait que je profite de ces derniers mois avec tout le monde.

" Tu comptes rentrer, entre temps ?
- Rêve pas, on sera bloqués un an là bas, déjà. Après... "

J'ai emmené l'un des deux à travers toute la ville, lui donner un aperçu de mon quotidien, et voir un peu du sien. Ça reste un gosse, et... Je dois reconnaître que je suis plutôt sexy en costume de tigre, moi aussi.

" Maman a dit que tu resterais pas.
- Ta mère dit beaucoup de choses. "

Il a que onze ans, qu'est-ce que je vais aller lui pourrir sa journée au petit, moi !?
Non, la vérité c'est que j'avais pas le cran. J'ai pas cette fibre familiale. Ils ont beau tous penser le contraire, c'est faux. Ils ne me manqueront pas, mais je déteste l'idée même de devoir leur dire au-revoir.

" Des nouvelles de So' ?
- Non, oui ? Je sais pas !"

A' s'inquiète. LogiK', vu que la première fois aussi, je lui avais dit que tout irait bien. Mais la première, je reconnaissais parfaitement aller mal.
Maintenant ? Je vais bien. Ça devrait en dire assez long sur ce que je pense, non ?
Je vais toujours voir ce qu'elle raconte, mais plus les jours passent, et plus le Temps s'écoule entre chacune de mes visites.

Je commence seulement à me détacher.
Il était temps.

Hier soir, j'ai quand même recommencé. A peu près tout. Non, définitivement non : je suis pas capable de me maintenir en vie. Je m'explose un peu plus chaque jour, et j'en ris. C'est pathétique.
Aucune raison à tout ça. Je vais bien, vraiment. Mais je n'ai aucune volonté, aucune envie : rien ne me retient plus de m'envoyer en l'air.

" Eh Nate, lâche ça ! On rentre.
- Boujoux les enfants !"

On a parlé de tout et de rien, sur la route. Et j'ai creuvé l'abcès. Moi, alors que j'étais loin d'être cohérent dans ma tête, à ce moment-là.

" M' t'aime à en crever.
- Et toi ?"

C'est fourbe, et stupide de s'en prendre à moi dans mon état. Tu me connais assez pour savoir qu'en temps normal, j'aurais déjà évité de répondre, et là...

" Moi je l'aime que quand il me dépanne d'une clope ou d'un kawa.
- Ça t'arrive jamais d'être sérieux plus de 2 secondes ?"

Déjà vu, déjà entendu. Tellement de fois...
J'en ai marre. Est-ce que t'as vraiment besoin de ça ? D'une réponse ? Que je te dise que je suis fou de Toi, que je vis pour Toi, que je crèverais pour Toi ?
Mais c'est faux ! Ces mots-là, ce ne sont plus les miens... Ni les émotions qui y sont associées. Je n'y arrive plus, à ressentir comme avant. Je veux juste...

" Je veux juste être avec Toi.
- Moi aussi... "
On est arrivés peu de temps après.


Ensuite...

(Envole-Toi.)

Samedi 6 mars 2010 à 14:03

God Is My Lover


" Je...
- S'il te plait... Tais-toi. "

Respire chacune de ses expirations comme si chacune d'entre-elles était ta dernière bouffée d'air.
Respire le même air que le sien comme s'il en était ta vie qui s'échappait.

Red tears, cold blue skin
Now, you know how it feels to lose everything.

Ses images qui cette nuit se mèlent aux miennes, comme un rêve qui en écrase un autre.
Comme un cauchemar qui s'évanouit dans nos soupirs.

Breathe, breathe, till your lungs give out
You're not guilty of the Love you had.

Pas une seule fois. J'ai failli, tu sais ? Mais il en était hors de question.
Je pouvais pas le dire, ça aurait été lui mentir. A Elle, à moi. Parce qu'on sait tous les deux que ça sonnera faux encore un moment.
Parce que même si on essaie de toute notre âme, notre cœur, lui, ne suit plus.

You've been hurt a hundred times, but here we are
Whose side are you on, can you believe in me now ?

Je t'ai laissé tout le temps que tu voulais, mais tu t'en es allée la première.
Laisse-moi vivre ma vie comme je l'entends, maintenant...


Red tears, cold blue skin
Now you know how it feels to lose everything.
Breathe, breathe till the end of time
You can't stop what's coming, what's in you now.

(You realize what's growing inside.)

Vendredi 5 mars 2010 à 18:26

The Part That Hurts Me The Most (Is Me)

" Si tu m'avais rembarrée, les choses auraient sans doute été plus faciles."
Bienvenue dans mon monde, L'.

Coup de fil de M', à 2h du mat'. En temps normal j'aurais même pas répondu, mais y a plus rien de vraiment normal maintenant.
Il a commencé cash, direct et sans détour :

" Tu l'aimes ?"

Il y a des mots que je ne veux plus entendre, et celui-ci est en tête de liste. Ça, ce ne sont que des conneries. Ces sentiments, ces émotions, je les hais. Je les ai peut-être, mais à ce moment-là, je les garde pour moi.
Il n'y a plus de mots à mettre là dessus. Tout de manière, ça m'intéresse pas. Plus maintenant.

" Je prends ton silence pour quoi, moi ? Hein !?"

Si seulement t'avais pu t'arrêter, à ce moment-là. Mais nan, il a fallu que tu continues, que tu ramènes ces dernières semaines à la surface.

Je te hais.
 
" Je suis là quand Elle en a besoin.
- Tu te fous de ma gueule ? Tu réponds que dalle, là !"

Je n'aime plus. Je m'attache à la limite, mais c'est tout...
Le cœur y est, le manque y est. Le Besoin y est.
Mais ni l'intention, ni les mots ou l'âme elle-même ne sont plus de la partie. Je les abandonnés avec une autre. Qu'elle les garde, qu'elle les brûle ! les déchire, les broie, les annihile : je n'en veux plus.

" J'en sais rien, putain !
- Mais merde, Nate ! Je te demande pas la lune !"

Si je réponds oui, tu feras semblant d'aller mieux.
Si je réponds non, tu feras semblant d'aller mal.
 
Ces dernières journées ont été exceptionnelles. Je retrouve ce que j'ai perdu, sous une forme différente : la Vie, la vraie, avec un grand V.
Pourtant, je reste lucide. Toute cette agitation autour de moi, ce n'est que du bluff, une illusion. Une brume qui entrave mes pensées, un voile qui ne m'aveugle que partiellement.
Cette Vie m'ennuie. Ne m'intéresse qu'à moitié, l'autre étant déjà morte.

" Demande-lui, à Elle.. ! Elle reste la principale concernée, je trouve.
- Je l'ai déjà fait. "

Je veux rien savoir, même si je connais déjà sa réponse: c'est pour ça qu'il est venu me voir moi, après tout.
J'ai vraiment l'impression de ne jamais en finir, de ne jamais en sortir. Je veux une vie simple, sans emmerde. Une vie où je pourrais m'arrêter deux minutes de marcher, et me dire "voilà ce qui se passe". Mais j'en suis même pas foutu. Trop de choses en tête, trop de gens en tête.

" Do No Wrong. "

J'y suis allé, encore une fois. C'est un nid à emmerdes, peut-être encore pire que ma propre messagerie. J'allais y répondre, tu sais ? Sur un coup de tête, et mon téléphone m'a rappelé à l'ordre : j'ai plus son numéro.
Et avec le recul, cette nuit ainsi qu'aujourd'hui, je réalise que c'est mieux comme ça. Je crois qu'on s'est assez tiré dans les pattes pour les prochains mois à venir, je préfère autant lui foutre la paix.

" Je te préviens...
- Menace-moi autant que tu veux : ça ne changera rien. "

J'ai raccroché sans réponse. Ni pour Lui, ni pour Elle... ni même pour moi.
J'irai de l'avant, ça c'est clair. Il est hors de question que je me retourne.

" Le passé c'est le passé, je retourne jamais en arrière. "

Le sens de cette phrase, je l'ai jamais aussi bien saisi qu'en ce moment. C'est tellement plus facile, d'oublier. On en souffre beaucoup moins.
Mais, ça fait toujours aussi mal.

" T'as raison. T'as toujours raison...
- Mais ta gueule, un peu !"

L' m'a proposé de squatter chez Elle, cette nuit. Vu qu' M' et T' bossent demain, la soirée ne s'éternisera pas. Et vu que niveau place, mon pouf ne suffit plus...


" Ça t'évitera de devoir te taper tout LH pour rentrer chez toi.
- Ça fait beaucoup de monde pour pas beaucoup de capotes, je trouve. "

(" T'es con !")

Jeudi 4 mars 2010 à 19:52

nihiL


         03/03, 22h49 : " Je sais pas ce que vous faites tous les deux, et je veux pas savoir. " T²
         03/03, 23h23 : " Salut, N' ! Juste un message pour te dire que je pensais à toi ! Miss ya' ! " R'
         04/03, 18h31 : " Mai. C'est tout ce que je te demande. " C'
         04/03, 18h32 : " Reviens. " L'

J'y arrive pas. Partout à la fois, je me disperse.
Encore une soirée, avec Eux. Avec Elle. Cette situation me dérange, me rappelle ma Deuxième.
Et C' qui veut que je revienne. Je sais pas comment, mais rien ne lui échappe. Absolument rien, même ce que je garde pour moi.

J'hésite.
 
T² se doute de quelque chose, c'est évident. Il nous a entendu... Il m'a entendu. L', Elle écoutait juste.
Je ne voulais rien changer. Juste attendre. Vouloir me démerder par moi-même. Juste attendre.

Elle a voulu être du voyage.

Je sais ce que je veux. Mais aussi vite ?
Pas sûr.

" Je te téléphone ce soir, faut que tu m'expliques.
- C'est pour L', que je le fais. "

M' s'inquiète. Logique, je suppose. Je serais dans le même état avec S', si j'avais pu me le permettre. Il a été le dernier à s'occuper d'Elle, et il la voit se rapprocher dangereusement de moi, même s'il n'y peut rien.
Il est au courant de ce que j'ai vécu via T². Et il sait comment je suis. Il me connait un peu plus que les autres, même si j'y suis pour rien. Sans doute pense-t-il que ce n'est qu'une passade, un moyen pour moi de m'oublier.

Tu as tord.

Mais je ne lui reproche pas. Et... Je ris. Je ris, parce que c'est le seul que je tolère aujourd'hui dans ma vie. Dans la sienne. Et aussi...
Je peux plus me faire avoir. Pourtant je le connais. Je pense le connaître, je veux le connaître. Y croire. Faire ça pour lui. Je sais qu'L' tournera vite la page, mais pas lui.
Alors je l'aiderai, comme je voudrais qu'on l'ait fait pour moi.

J'ai rien choisi.

~


J'espère revoir R', avant la fin du weekend. Avant que je m'en aille, que je disparaisse quelques jours. Son message m'a touché. Je me demande si un jour, je saurais ce qu'elle a en tête.
Quant à L', je sais pas comment on va faire. Injoignable. Je pourrais demander un coup de main à M', si le cœur lui en dit.

" C'est quoi ?
- Bwaaaah, ma came' ! Regarde mes yeux de d'junky ! "

Ça fait rien. Pourtant je les prends quand même, espérant que le suivant me laissera lever mon bras. Je veux pas être dans cet état là...
Ni ce soir, ni bientôt.

~


" Ça va pas fort. Je veux te revoir, comme avant.
- Mais.. merde ! J'ai arrêté, tu comprends pas ? "

Je vais partir pour Lille. Je lui avait fait cette promesse, il y a un plus d'un an.
A' va peut-être venir avec moi. "Te surveiller !", qu'y dit.

Plus qu'un mois, alors...


" T'as pas une clope ? "

(Si.)

Mercredi 3 mars 2010 à 22:43

Permutate


" F' demande si tu peux venir.
- Et toi ? "

Ça me ressemble pas. Ou, plutôt... ça me ressemble peut-être, finalement. Peut-être que c'est ce que je suis devenu.
J'en ai fait un jeu, avec Elle. M'amuser à la destabiliser, juste pour voir ses réactions. Depuis qu'on a parlé, je l'ai quand même sentie beaucoup moins réceptive. Dans ses pensées.

" Je voulais juste jouer cartes sur table. Même si de mon côté, c'est clair, je...
- Ça me va. T'aurais rien dit, sinon. "

C'est amusant, cette liberté. D'agir. De parler. De ne me soucier de rien.
J'aime.
Je me sens bien. Tout est devenu bon à prendre, même maintenant !

" T'as... t'as pas un truc pour moi ? "

Bon, ok. D'accord, je fais pas le fier partout. Je crois que je me suis niqué l'épaule avec N', la dernière fois. Ça s'était calmé, sans doute parce que je carbure H24 aux parac's, mais ça revient, de temps en temps.

Une douleur lancinante.

Et de 9, donc. Bwah, ça n'est plus pour les mêmes raisons, alors... Alors tant pis. Je déteste ça, mais je déteste encore plus me réveiller la nuit en chialant comme une lowpette, qu'il dit Q'. Surtout quand elles sont courtes, je cours après chaque minute, maintenant.

" Je crois que c'est fini, ici aussi.
- Putain tu fais chier, la Saint-Valentin c'est passé ! Et not'pari, merde !?"

Retour à la case départ pour les deux barges, alors. Enfin... La dernière fois que j'ai dit ça, je prenais le train. D'une certaine manière, je crois qu'à quelques choses près... Le train est juste devenu un bus, cette fois-ci.
Quant à Lui, je m'en fais pas. Enfin, si. Quand même... Il a beau dire que Lui, ça l'arrangerait, j'ai du mal à croire que l'on puisse rester indifférent suite à ça. Surtout après tant de temps.

" C'est voulu ?
- Non ? "

T² a craché le morceau. Il avait peur que ça me blesse, c'était le contraire, finalement. Un look androgyne qui colle à celui que je suis. Celui qu'il voit quand il me regarde. Il m'a aussi avoué rester à mes côtés grâce à ça, parce qu'il avait jamais eu l'occasion de voir ce côté chez un(ø) autre.
Je l'entends de plus en plus souvent.

Ça doit être cette (trai)tresse... ♪

Du neuf. Partout. En à peine un mois. C'est passé de la musique à mes fringues, des connaissances aux façons de faire. De mes envies jusqu'à Moi.
Avec un M, un grand. C'est vrai, quoi! Je suis devenu grand, moi aussi... Dans ma tête..
 


Tu m'en diras tant.

(Demain.)

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