Vendredi 5 mars 2010 à 18:26

The Part That Hurts Me The Most (Is Me)

" Si tu m'avais rembarrée, les choses auraient sans doute été plus faciles."
Bienvenue dans mon monde, L'.

Coup de fil de M', à 2h du mat'. En temps normal j'aurais même pas répondu, mais y a plus rien de vraiment normal maintenant.
Il a commencé cash, direct et sans détour :

" Tu l'aimes ?"

Il y a des mots que je ne veux plus entendre, et celui-ci est en tête de liste. Ça, ce ne sont que des conneries. Ces sentiments, ces émotions, je les hais. Je les ai peut-être, mais à ce moment-là, je les garde pour moi.
Il n'y a plus de mots à mettre là dessus. Tout de manière, ça m'intéresse pas. Plus maintenant.

" Je prends ton silence pour quoi, moi ? Hein !?"

Si seulement t'avais pu t'arrêter, à ce moment-là. Mais nan, il a fallu que tu continues, que tu ramènes ces dernières semaines à la surface.

Je te hais.
 
" Je suis là quand Elle en a besoin.
- Tu te fous de ma gueule ? Tu réponds que dalle, là !"

Je n'aime plus. Je m'attache à la limite, mais c'est tout...
Le cœur y est, le manque y est. Le Besoin y est.
Mais ni l'intention, ni les mots ou l'âme elle-même ne sont plus de la partie. Je les abandonnés avec une autre. Qu'elle les garde, qu'elle les brûle ! les déchire, les broie, les annihile : je n'en veux plus.

" J'en sais rien, putain !
- Mais merde, Nate ! Je te demande pas la lune !"

Si je réponds oui, tu feras semblant d'aller mieux.
Si je réponds non, tu feras semblant d'aller mal.
 
Ces dernières journées ont été exceptionnelles. Je retrouve ce que j'ai perdu, sous une forme différente : la Vie, la vraie, avec un grand V.
Pourtant, je reste lucide. Toute cette agitation autour de moi, ce n'est que du bluff, une illusion. Une brume qui entrave mes pensées, un voile qui ne m'aveugle que partiellement.
Cette Vie m'ennuie. Ne m'intéresse qu'à moitié, l'autre étant déjà morte.

" Demande-lui, à Elle.. ! Elle reste la principale concernée, je trouve.
- Je l'ai déjà fait. "

Je veux rien savoir, même si je connais déjà sa réponse: c'est pour ça qu'il est venu me voir moi, après tout.
J'ai vraiment l'impression de ne jamais en finir, de ne jamais en sortir. Je veux une vie simple, sans emmerde. Une vie où je pourrais m'arrêter deux minutes de marcher, et me dire "voilà ce qui se passe". Mais j'en suis même pas foutu. Trop de choses en tête, trop de gens en tête.

" Do No Wrong. "

J'y suis allé, encore une fois. C'est un nid à emmerdes, peut-être encore pire que ma propre messagerie. J'allais y répondre, tu sais ? Sur un coup de tête, et mon téléphone m'a rappelé à l'ordre : j'ai plus son numéro.
Et avec le recul, cette nuit ainsi qu'aujourd'hui, je réalise que c'est mieux comme ça. Je crois qu'on s'est assez tiré dans les pattes pour les prochains mois à venir, je préfère autant lui foutre la paix.

" Je te préviens...
- Menace-moi autant que tu veux : ça ne changera rien. "

J'ai raccroché sans réponse. Ni pour Lui, ni pour Elle... ni même pour moi.
J'irai de l'avant, ça c'est clair. Il est hors de question que je me retourne.

" Le passé c'est le passé, je retourne jamais en arrière. "

Le sens de cette phrase, je l'ai jamais aussi bien saisi qu'en ce moment. C'est tellement plus facile, d'oublier. On en souffre beaucoup moins.
Mais, ça fait toujours aussi mal.

" T'as raison. T'as toujours raison...
- Mais ta gueule, un peu !"

L' m'a proposé de squatter chez Elle, cette nuit. Vu qu' M' et T' bossent demain, la soirée ne s'éternisera pas. Et vu que niveau place, mon pouf ne suffit plus...


" Ça t'évitera de devoir te taper tout LH pour rentrer chez toi.
- Ça fait beaucoup de monde pour pas beaucoup de capotes, je trouve. "

(" T'es con !")

La discussion continue ailleurs...

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