Histoire ou désespoir.
Chaque histoire a une fin. La mienne en avait déjà une avant même de commencer.
De la même façon, tu me manquais déjà avant même que je ne te rencontre.
Aujourd'hui plus que jamais. Ne saurais-tu jamais pourquoi...
Simplement... à cause de ton départ précipité. Tu t'en es allée sans même un au revoir.
Alors j'attends, coincé entre ces quatres murs. Je m'isole.
Tes dernières paroles résonnent indéfiniment dans cette pièce, comme si elles y étaient prisonnières.
Si seulement nous avions pris la peine de discuter.
De discuter avant que nos mots ne fusent, ne rebondissent entre ces murs.
Avant qu'ils ne nous blessent!
Alors tu t'en es allée. Sans même un au revoir.
Je n'ai même pas pris la peine de... de te jeter un dernier regard.
Alors comme j'en ai pris l'habitude depuis ce fameux soir,
Encore et toujours, je m'isolerais dans le noir.
Mais cette nuit là fut différente de toutes les autres.
Cette nuit là, tu es revenue.
Aucun mot ne fut échangé, nul besoin maintenant que nous étions à nouveau réunis.
Nul besoin ni de phrases ni de gestes. Seul un regard.
Ce regard que nous nous étions refusés à échanger ce fameux soir.
Ce regard sans lequel nous nous étions séparés.
Ce regard grâce auquel nous étions à nouveau réunis.
~
Comment certains rêves peuvent-ils paraître si réel...
Parfois même plus que la réalité?
Pourquoi devrais-je quitter cette pseudo réalité tellement plus agréable à mes yeux?
Pourquoi cette même réalité est-elle si détachée de ma vie?
Pourquoi n'en a-t-elle si souvent aucun rapport?
Que suis-je censé en comprendre? Que suis-je censé en apprendre?
Tellement de questions en surcis.
Pourquoi moi? Pourquoi pas les autres?
Merde, pourquoi je peux pas être comme tout le monde?
J'avais pas besoin de tout ça. Vraiment.
J'avais pas besoin d'être mis à l'écart. J'avais juste besoin de comprendre, pas de m'isoler.
Alors tu recherches une raison, parce qu'il ne te reste plus que ça.
Tu recherches desespéremment quelque chose à quoi t'accrocher.
Ce petit truc qui te permet de ne pas décrocher. Tu ne cherches plus forcément à comprendre.
Tu cherches simplement à oublier.
Et le jour vient où tu penses avoir trouvé de quoi oublier ces tourments qui te hantent.
Tu t'y accroches, parce que tu ne veux plus quitter ce à quoi tu t'es lié.
Et un autre jour on te l'arrache. Alors à ce moment là tu es censé comprendre quoi?
Que tu dois tout lâcher, et retourner à ton ancienne vie? A tes doutes? A tes inquiétudes?
Ou alors tu te bats, tu te bats pour ne pas retomber. Tu tiens prises grâce à des petits riens.
Et ces petits riens s'envolent les uns après les autres, ne te laissant plus aucune attache.
Plus rien ne te retient alors, tu te sens tombé dans un précipice sans fin...
Et un beau jour tu aperçois une main tendue au loin, prête à te sortir de ton gouffre.
A son bout tu vois un sourire, une oreille prête à t'écouter.
Mais tu as assez donné. Maintenant tu n'as plus confiance en rien ni personne.
Et surtout, plus en toi-même.