Jeudi 7 août 2008 à 0:40

Conversation d'une autre nuit...


Elle me manque... Horriblement. Et si je lui disais? Et si après tout c'était de moi qu'elle parlait?
Non... non. Bien sûr que non.
N'ai-je jamais été un autre que celui qui veillait tard la nuit à ses yeux?

Cette nuit je veille. Encore, je garde un oeil sur tout ça, tout en sachant pertinemment que ça n'ira pas loin. Quelques coïncidences par ici et par là, mais c'est tout.
Comme d'habitude. Encore et toujours.

Ne plus savoir quoi penser. Se rendre compte que sa vie n'a été basée que sur ces doutes, qu'elle n'était régie que par des suppositions, et n'avoir jamais pris la peine de vérifier par soi-même ces petits riens qui peuvent t'égayer une vie pour quelques jours... voir un peu plus.

Ses paroles qui brisaient le silence, le long de ce couloir... les siennes qui lui auraient brisés son coeur.

Et si c'étaient les miennes?


Et si j'allais m'en assurer pour une fois...
Même si la réponse serait difficile à entendre, quelle qu'elle soit.

Jeudi 7 août 2008 à 0:39

Tais toi, s'il te plait...


Il est des discussions que nous ne pouvons éviter, des questions que nous ne pouvons éluder.
Soyons clairs, il y a des moments où l'on ne peut plus se défiler, et s'il n'est alors plus uniquement question d'être franc avec soi-même, il l'est de l'être avec ses proches.

Ainsi les voix montent d'un ton, le débit de paroles s'accelère, les sarcasmes apparaissent, c'est alors un degré de colère rarement atteint entre deux personnes qui semblaient étrangement liées l'une à l'autre qui apparaît.
De là les choses s'enveniment rapidement, on tente désespérement de blesser l'autre de telle façon à ce qu'il puisse comprendre ce que l'on endure sur le moment. Ce que l'on ignore c'est que cette autre personne en face de nous est elle même autant blessée que soi-même, parfois même plus encore.

On cherche à l'atteindre par tous les moyens à notre disposition, allant de ce que l'on pouvait ressentir, de nos doutes, de nos questions, de notre tristesse même, et parfois même on va jusqu'à inventer de quoi le heurter un peu plus encore et toujours.

A partir de là nous rentrons alors dans un cercle vicieux, chacun tentant vainement de faire souffrir un peu plus son interlocuteur, si nous pouvons encore l'appeler ainsi, au vu de la teneur des propos débattue dès lors il n'est alors peut-être plus question de seulement faire comprendre à l'autre notre douleur, mais peut-être de se soulager, d'expulser notre rage qui nous envahissait depuis bien trop longtemps.

Seule une seconde aurait déclenché cet affrontement.
Seule une minute aurait duré cet envenimement.
Seule une heure aurait permis ces regrets.
Seule une journée aurait réconcilié ces amis.

A moi,
C'est un regard de trop qui a provoqué cette engueulade.
C'est une dispute de trop qui nous a séparé il y a longtemps.
C'est une vie de trop où je m'en veux chaque jour.
C'est un ami de trop que m'a coûté cette connerie.


Suis-je réellement victime de tout ceci?
Non, je pense que j'en suis simplement un des deux acteurs. Un coupable, quoi.


Jeudi 7 août 2008 à 0:29

Désolé à en pleurer.


Je m'en veux tellement. Je m'en veux tellement de ne pas avoir su regarder la réalité en face. De ne pas avoir su reprendre les rennes de tout ça un peu plus tôt.
Si seulement tu pouvais me pardonner. Si seulement je pouvais me pardonner.

Que sommes-nous censés nous dire maintenant? Et ensuite?
Cela en vaut-il vraiment la peine? De lutter pour que tout redevienne comme avant?
Avec ce qui s'est passé cette nuit là... peu importe ce que nous pourrions devenir.

Le mal est fait.

Bien naîf celui qui oserait penser qu'un retour en arrière suffirait à tout effacer.
Tes doutes dans ton regard. Le trouble dans mes gestes. Pourrions-nous réellement nous cotoyer en faisant comme si de rien n'était? Comme si... comme si ça ne s'était pas passé!

Avec le temps j'ai appris à prendre sur moi. Voilà déjà des mois que je m'endors avec la peur au ventre, la peur de ne plus jamais pouvoir te resserrer dans mes bras,
Simplement pouvoir te dire que...

Que je suis désolé!

Mais un mot ne suffira jamais à t'expliquer le regret et la peine que j'ai pu accumulé au cours du temps.
Ni même aucun sur terre. Alors je pense... j'envisage...


Commencer à songer à une autre vie. Sans toi.
Concevoir l'inconcevable, sans toi.

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