Dimanche 9 mai 2010 à 20:23

Adrénaline


" Pense à deux fois avant d'sauter,
Y'aura personne là-haut pour te rattraper. "

La nuit qui se termine sur une clope, en haut, sur la terrasse. Cette fois-ci, je n'ai pas voulu les suivre. Je suis resté là-bas, avec quelques autres.
C' était là, aussi. Ça faisait un bail' que j'avais pas eu de ses nouvelles : j'ai préféré laisser couler, me dire que finalement c'était qu'du bluff.

" J'pensais pas que tu viendrais, après nous avoir plantés hier.
- J'étais... Laisse tomber. "

Je me suis réveillé dans mon lit, ce matin. Tu te rends pas compte à quel point un truc si anodin peut se révéler aussi important, après cette nuit-là.
Un texto de L', encore un. Je n'ai pas eu l'occasion de lui reparler, depuis la dernière fois. Elle s'en veut toujours autant, et chose dégueulasse : moi un peu moins.

Je réapprends à oublier.

Envie de faire du stop, de me barrer. Encore un an, juste un an.
Un putain de rêve qui prend forme, jour après jour. Je commence sérieusement à me demander si j'aurais réussi à tourner la page, d'ici là. A' s'est inquiété, quand il a su que je continuais à prendre de ses nouvelles : il a peur que je rechute, tout comme L'.
J'aimerais leur dire que je suis passé à autre chose, mais je préfère encore attendre un peu, leur montrer de quoi je suis devenu capable.

Que j'ai grandi.

La vie qui commence. Je me lie à des gens géniaux, je commence à bosser : je gagne ma propre indépendance. Encore quelques années et j'ai un pays à mon nom.
Je me fabrique, pièce par pièce, une nouvelle personnalité. Un nouveau moi, sans ne plus jamais me retourner.


Paye ton torticolis.

(Eh, j'ai plus de médocs !)

Jeudi 6 mai 2010 à 22:31

Against (...).


" Ils se marraient.
- Même, ça change rien... "

Une semaine à lutter contre le Temps. Une semaine à me battre contre à peu près tout et n'importe quoi, aussi.
Puis c'était aussi l'occasion de replonger, m'envoyer en l'air à ma manière. Faire taire ces petites voix qui dans ta tête te répètent :

" Vas-y, vieux ! Qu'est-ce que t'attends pour nous flinguer ? "

Ça, et cette soirée où Il est venu. L'occasion de me raconter ce que j'ignorais, ou ce que je savais déjà. L'occasion rêvée, l'excuse parfaite. Pourtant je me suis pas défilé, je me suis installé avec Lui, et je l'ai écouté.

" Tu lui ressembles beaucoup.
- J'en sais rien, je m'en souviens pas. "

Même si l'idée que je me suis faite de lui me dérange, il n'en reste pas moins que je suis curieux. J'écoute, et me dessine une nouvelle image de cet autre qui aurait pu changer ma vie.
Mais il en a été autrement, et d'après ce qu'on a pu m'en dire : c'est tant mieux. Pourtant je peux pas m'empêcher de vouloir savoir, même s'il n'y a probablement rien de bon à en dégager.

Envie de voir ailleurs si j'y suis.

J'ai eu l'occasion de revoir L', de lui raconter ce qui s'était passé de mon côté. Elle s'en est voulu, de m'avoir laissé. Peut-être même pire que moi de l'inverse.
Peu importe, maintenant. Ce qui est fait est fait, et tout ne fait que de ne se remettre à peine en place.


Ah, et sans rapport :

(Vénérez l'Angélisme.)

Dimanche 2 mai 2010 à 15:20

You won't know.


" Pourquoi je ne serais pas là pour toi ?!
- PARCE QUE J'AURAIS BESOIN DE TOI H24 ! Je suis dépendant ! C'est comme ça... "

Nouvelle crise aux pays des Bisounours. Tout va de travers, s'envoie en l'air. Une fin de soirée très étrange, où Eve est reine, résistance est vaine. La fumée des chichas qui s'engouffre dans tes poumons, des inconnus qui s'enlacent à n'en plus finir, à t'en faire vomir.

Qu'est-ce que je fous là...

Quelques heures plus tard ne restent plus que des bribes, fragments de souvenirs. Encore un peu plus tard n'y survivent plus que les flashs, et des cris.

Une musique encore trop présente à mes oreilles.

J'ai appelé à l'aide, tu sais ? Personne n'est venu, ne m'a répondu. Je me suis retrouvé seul, moi, et mes émotions. Moi, et mon briquet qui me narguait.
Je crois que...

Je crois que j'ai fait une connerie.

Réveil contre le mur, une tête sur mes épaules : mais pas la mienne. Je la repousse, regarde autour de moi : des gens à perte des vue, des cadavres qui jonchent le sol. La mienne de tête se réveille peu après, déboussolée, étourdie. Elle me demande de m'en aller, mais mes jambes ne sont pas d'accord. 
Je me sers finalement de celle pour qui j'ai servi d'oreiller afin de me lever, de traverser le smog qui m'entoure. Ce n'est qu'en voyant son corps contre l'autre que j'ai compris,


Que je me suis rappelé.

(Envie de me flinguer.)

Jeudi 29 avril 2010 à 20:41

Quelques rimes.


" T'oublies vite, je trouve.
- Va te faire foutre. "

Réapprendre à penser,
Comme si tu t'étais libéré.
Réapprendre à rêver,
Comme si tu n'avais jamais arrêté.

Réapprendre à parler,
Comme si tu l'ignorais.
Réapprendre à voler,
Comme si tu ne t'étais jamais écrasé.


Réapprendre à aimer,
Comme si tu n'avais jamais détesté.


Oublier comment pleurer,
Comme si les larmes n'avaient jamais coulé.
Oublier comment blesser,
Comme si les mots ne se heurtaient.

Oublier comment mentir,
Comme si tu ne savais plus écrire.
Oublier comment mourir,
Comme si tu ne savais plus souffrir.


Oublier comment haïr,
Haïr à n'en plus finir.


(Réapprendre à oublier)
 

Mardi 20 avril 2010 à 20:13

Melancholia
 
 
T'aurais pu croire que ça ne finirait jamais,
Puis tu lèves la tête, et tu vois : tu te rappelles...
 
Journée au soleil, avec Eux deux. Un petit bouleversement dans ma vie, mon quotidien qui passe à autre chose.
On ne broie plus du noir, on n'attend plus que le moment où je retrouverai ma deuxième Aile. J'en ai commandée une nouvelle, tu comprends !
 
Je n'ai plus besoin de ces quelques branches rafistolées cent fois.
 
Une méchante envie d'en découdre avec les nuages, cependant. Une partie de ma vie échouée à l'autre bout du monde, qui me manque.
Mais les jours passent, et continuent malgré tout à suivre, sans fin, sans se faire désirer. La motivation revient, l'envie elle-même est au rendez-vous.
 
Envie de vivre, plus seulement d'exister.
 
Tu vois, A' : grâce à toi je vis. Je passe à autre chose, parce que même si ça n'en vaut pas le coup, c'est toujours plus intéressant.
Et je dois t'avouer que cette fois, j'ai vraiment le sentiment que ça en vaille le coup, tu sais ? C'est peut-être trois fois rien, peut-être même que j'irai m'écraser contre les rochers en sautant de ma falaise, mais je sais que je me releverai. Parce que j'ai su le faire une fois : aujourd'hui je sais que j'en suis devenu capable.
 
" Ne viens pas.
- C'est toi que ça regarde. "
 
Je pensais que ça m'avait démoli, une fois de plus. Et en à peine quelques minutes, je courrais déjà vers elle, cette main tendue vers moi. 
Une autre qui ne soupçonne pas encore l'enfer que j'apporte au bout de ses bras, mais peu importe, parce que les amis sont ainsi faits que je les porterais sur mon dos aussi longtemps qu'il faudra.
 
 
Parce que quoi qu'il arrive...
 
(" Life is funny, Na' !")


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