" T'as jamais eu envie de tout oublier, tout recommencer ?
- J'ai déjà essayé : oublie ça, c'est des conneries. "
C'est pas facile de faire semblant. Pourtant, on essaye. On se cache, on invente, on imagine... On s'en fout, parce que ça ne restent que des mensonges. Mais on se planque derrière, parce que ça fait des années que ça dure et qu'on est toujours pas foutu de faire autrement.
" Tu lui manques...
- J'ai plus envie. "
- J'ai plus envie. "
Mais si les cartes ne sont plus les mêmes qu'auparavant, je reste quand même ce gars qui se planque derrière son écharpe. J'ai peur d'être seul, c'est la vérité et tu le sais. Mais... je préfère l'être, juste pour ne plus les entendre.
Juste ne plus souffrir du manque.
Blasé. Comment ils font les autres ? Ils se foutent de tout, c'est ce que l'autre disait. C'est ce que l'autre faisait.
J'ai beau essayé, moi j'y arrive pas. C'est pas moi, ça... Je peux pas.
Elle me manque.
J'avance quand même. Mais ces images, les siennes... Elles sont revenues à la charge. La voir avec cet autre Lui, à ma place. Même avant, j'aurais dû voir le coup venir.
Mais j'ai cette faculté d'être trop naïf, trop bon, trop con. De toujours vouloir voir le meilleur côté des autres, même quand ils m'en ont montré le pire.
" Pourquoi tu ne l'en crois pas capable ?
- Parce que je veux encore penser qu'Il est pas comme ça. "
- Parce que je veux encore penser qu'Il est pas comme ça. "
Je l'ai planté, encore une fois. Comme quoi, contrairement à ce qu'ils ont toujours prétendu penser, je dois être le pire de tous.
Ceux qui sont assez forts pour me pardonner, je leur tourne le dos.
Et ceux qui sont assez faibles pour me mentir, je leur cours après.
Et ceux qui sont assez faibles pour me mentir, je leur cours après.
P'têt que j'aime ça, au fond. Me savoir mal. Ça me donne une bonne raison de me plaindre. Une bonne excuse pour ne plus sortir de ma bulle.
" C'est tout con mais regarde, ta tête en dit plus sur toi que tu ne pourras jamais en dire : tes cernes racontent que tu dors pas, ou pas assez. Tes cheveux, là... Ils se barrent n'importe comment. Ils te couvrent le visage : tu t'en fous, ton monde s'arrête juste derrière eux. T'as juste pas envie de voir plus loin que ce qu'ils te cachent. Et tes yeux, ton sourire... Ils ont quand même quelque chose de rassurant. T'as pas la gueule à l'envers, tu l'as même jamais eu, je crois.
- Tu me dois quand même un verre. "
Les psy' de comptoir, c'est de la merde. Mais c'est marrant de voir que tout ça, ça ne tient qu'à un fil. Ce que je suis. Ce que je semble être. Il ne suffit d'un rien pour que tout s'effondre, pour que je ne sois plus le même.- Tu me dois quand même un verre. "
J'aimerais l'oublier.
Ce sentiment, à la base de tout. Ça me détruit, jour après jour, heure après heure... A chaque seconde. Pas une seule où je n'en souffre plus. Pas une seule où je n'y pense plus.
Même quand je dors. Surtout quand je dors. Même en dehors.
Un verre. Une clope. Un cachet.
Tu sais ce que ça fait, toi ? De vivre chaque jour en espérant que ce soit le dernier ? N'attendre plus que le jour où tes yeux ne se rouvriront pas, où tes oreilles n'entendront plus ? Où ta voix restera prisonnière de ta gorge sans ne plus jamais pouvoir en sortir...
Assez de mensonges, plus de mots, de faux-semblants ! Marre de cette hypocrisie, cette comédie, cette imposture !
Moi, je...
(Moi je voudrais être mort, des fois.)