Dimanche 21 septembre 2008 à 1:16

Relève toi, regarde loin devant toi.


-Tu devrais aller la voir tu sais.
-Ta gueule.
-Nan, parce que si t'y dis rien elle saura pas.
-Ta gueule je te dis.


Parce que c'est tout ce qu'il te reste à faire après tout.

Je crois avoir enfin trouvé une raison à mes malheurs. Enfin, c'est beaucoup dire je trouve. J'avais surtout besoin de faire le point sur la place que j'occupais dans ma propre vie avant celle des autres.

Même si j'ai vraiment besoin de savoir ce que je suis pour les autres. C'est assez difficile à expliquer ; je me suis toujours donné cette apparence distance et froide avec les gens, ce qui m'a attiré leur indifférence et ma solitude par conséquent. Malgré ça j'ai toujours eu ce besoin de connaître la place que j'occupais dans leur vie avant même celle que je prenais moi-même dans la mienne.

Enfin de compte, je ne suis pas si dépendant de ça, c'est juste que parfois j'ai... j'ai besoin oui, besoin que l'on soit franc avec moi-même, qu'on ne vienne pas me bercer d'illusions à coups de grands mots et de grands discours quand il n'y a pas lieu.
J'ai juste besoin de cerner ce que je suis, et même, surtout même, quand ça passe par le regard des autres à mon égard.

Enfin de compte, je suis pas si indifférent de ce que j'en ai l'air. Les rêves que je fais la nuit m'ont que bien trop souvent trahis à ce propos.
J'ai peur, c'est simple. Simple et bête à la fois.
Peur de ce que l'on peut penser de moi. J'essaie juste de m'adapter, de plaire oui, c'est le mot.
Mais j'y arrive pas. Alors indéniablement je m'isole. Je m'enferme dans ma coquille et je broie du noir.
On a pitié de moi.

T: "Tu te fais chier?"
Nat': "Oui."
M: 'En même temps il se fait tout le temps chier."
T: "Bah en cours d'éco quoi..."
M: "Nan mais c'est à tous les cours."

Le résultat, il est là dedans. Je passe l'intégralité de mes journées à penser à ce que la vie aurait pu être si je n'avais pas commencé à me prendre la tête à partir de ce jour.
Souviens-toi. Souviens-moi.
Mais aujourd'hui est aujourd'hui et n'est plus hier. Sans quoi la page ne serait pas tournée depuis longtemps. Sans doute ne l'est-elle même pas entièrement, même si j'essaye de l'oublier.

Alors demain je serais bon à quoi ?
Serais-je toujours le même gars qu'on connait pas trop, celui qu'on approche pas par peur d'être exclu à son tour ?

A: "En fait c'est un suicide social de trainer avec nous."
N: "Ouai, surtout parce que je suis là."

Enfin de compte après tout ce temps, l'impression qui m'a été laissé par ceux qui sont venus m'aborder ça a été ça.

Petite apostrophe.
(cliquez pour voir l'image)


Peu m'importe de paraître pour le con ou l'abruti de service, tant que je sais à quoi me fier.
Tout ce que je demande en échange, c'est un peu de franchise, et qu'on arrête l'hypocrisie.


Pitié, ayez pitié du pauvre Nate que personne n'aime.
Pitié, faites qu'elle ne voit pas à quoi j'en suis réduit aujourd'hui...


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