Lundi 5 avril 2010 à 1:41

Faux-semblants.


" Me dis pas que tu t'es encore rebarré là-bas.
- Bon bah j'te l'dis pas, alors. "

Ça fait 3 jours. J'ai juste besoin de souffler, de prendre de nouveaux repères.
C'est pas facile, surtout quand les seuls qui peuvent te faire chanceler retrouvent encore le chemin de ton propre cœur à travers tout ce bordel que tu avais pourtant pris soin de laisser derrière toi.

" Peut-être que finalement...
- Arrête ça. "

J'avais vraiment l'impression d'avoir réussi, cette fois. J'étais loin, très loin.
Je pensais que j'oublierais, que ce n'était qu'une question de temps.

Et il a fallu qu'Il revienne.
Et il a fallu qu'Elle revienne.

Alors... Me serais-je-trompé ? J'aimerais...
Remarque, j'en sais rien. J'ai ce poison qui coule dans mes veines, qui m'oblige à ne jamais me retourner.

J'ai cette maladie que l'on appelle l'altruisme.

Lui tourner le dos, c'est ne plus être moi. Mais si je persévère sur cette voie, je crois que je ne tiendrai pas plus longtemps.

" J'ai eu l'occasion de vous lire tous les deux...
- Je sais, j'en suis arrivé aux mêmes conclusions. "

Ça coulait de sources. Ces références... Ce qui prétendait être, et ce qui n'était pas. 
Et ce qui était.
Ça n'a pas de sens ? Ça en aura, pour celle ou celui qui se sentira concerné par mes mots.

Je sais.

Alors je ne parle plus tout seul, pas vrai ? Qu'est-ce que ça change...
Parce qu'aucun d'entre-nous n'aura jamais plus le courage de s'avancer, de se sortir du rang,

De dire : "moi je".

Les jours sont comptés. Je n'ai pas arrêté, depuis que je suis rentré. Ça me fait peut-être, sûrement même, plus de mal que de bien mais... 

Mais c'est bientôt fini.

Il est hors de question de refaire l'avenir de mon passé. Je n'en veux plus. Je veux avancer, aller loin devant.
Recommencer, parce que celui-ci ne m'apportera jamais plus rien de bon.

On a essayé, et réessayé.

On n'y est pas arrivés. Ça ne sert à rien de se faire du mal plus longtemps, C' elle-même avait su le reconnaître.
Je préfère encore me morfondre derrière mon écharpe plutôt que de devoir à nouveau décrocher. 

" J'ai mal pour toi, jeune Loup. "

Je lui ai répondu, à Lui. Lui dire que je serai là, maintenant. Je voulais qu'il le sache. Je voulais lui dire, pour qu'enfin nous soyons quittes.

" Cette situation te frustre, pas vrai ?
- BIEN SÛR QUE JE SUIS FRUSTRÉ ! J'en peux plus, vieux... J'en peux plus."

Et L' qui dort paisiblement. Juste sous mes yeux.
L' qui semble vivre à mille lieux du monde que j'apporte à ses bras.


Je sais plus quoi faire.

(J'ai peur.)

La discussion continue ailleurs...

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