" Je te laisse, j'ai pas le temps de...
- T'as au moins le temps d'oublier tes amis. See'ya. "
Un coup de sang. Je me suis emballé, je le reconnais.
Est-ce ainsi que nous sommes condamnés à finir, nous, seuls, isolés de tous et incapables de vivre avec autrui ?
Dois-je comprendre que si je n'ai personne moi-même pour se souvenir de moi, que je finirais par m'effacer petit à petit de l'inconscient général ?
J'ai pas envie de disparaître.
J'aime ceux qui m'entourent. D'un amour inconditionnel, avec ou sans retour : peu m'importe, je leur demande juste de les laisser, de les laisser me laisser vivre pour Eux.
D'être là, quoi qu'il arrive. Pour le meilleur et pour le pire.
Pour le meilleur, parce que les amis : c'est ça aussi.
Pourtant combien frappent à ta porte pour te dire que tout va bien ? Qu'ils sont biens, qu'ils vont bien...
Combien frappent encore à ta porte, juste pour te dire qu'ils ne t'oublient pas ? Qu'ils pensent à toi.
Coup de blues.
Je déprime pas, je déprime plus. Je m'ennuie, peut-être. Sûrement.
Mais je remarque aussi que les seules personnes à qui j'aurai souhaité bonne nuit ce soir, se comptent sur les doigts de ma main.
Et que je n'ai plus que 4 doigts.
(Je vous aime, et j'vous emmerde.)