Mercredi 26 mai 2010 à 0:08

Just like a pill.


" Mange-ça.
- J'ai pas faim, j'te dis. "

Frustré. Un blocage, une grande inspiration : une grande taff'. Une pilule pour tenir une journée, une de plus : une seule de plus.
Paradoxalement, mon moral est aux beaux jours. Pourtant, je me suis senti une envie de crier, de me mettre à gueuler en plein milieu de la rue, en plein milieu de la route. De poser mes mains sur le capot de la prochaine bagnole qu'arriverait, et de me mettre à lui gueuler desssus, face à face.

" J'ai oublié de te dire merci pour hier soir.
- Et moi pour tous les autres, on est quittes ? "

J'ai décidé, choisi même, que je serai moins compliqué, dorénavant. De ne plus rien leur dire, ni à Eux, ni à l'Autre : parce qu'ils n'ont pas besoin de savoir, et que de les mettre au courant ne m'intéresse pas, ne m'intéresse plus.
J'ai changé cette facette de ma personnalité, ce côté du miroir qui me reflétait hier encore, si tant est que j'aie encore le choix. Je n'ai plus besoin de me sentir rassuré dans le moindre de mes pas, dans chacun de mes choix.
Et pour une fois (rien qu'une seule), marcher en aveugle dans une direction qui m'est encore inconnue m'enchante, me donne des ailes.

J'ai oublié.

Quand elle parlait de moi, elle employait le mot "guérison". Quant à moi, je lui ai préféré "oublier", même si l'un comme l'autre me semblaient improbables, impossibles.
Pourtant, j'ai l'impression qu'il est plus évident de recouvrir un souvenir de poussière, de l'écraser par un autre, plutôt que de dissimuler une plaie, une cicatrice par une autre.

" L'idée reste la même, nan ?
- Je m'en fous, je veux - je veux - je veux ! "

Des nouvelles de C', seulement 3 jours après. J'hésite encore à lui ouvrir les portes de mon enfer, la couverture de mon livre. J'hésite encore à nous mettre sur un pied d'égalité, la distance qui nous séparait hier alors s'effacerait pour mieux se dessiner demain.
Si je faisais ça, tout redeviendrait comme avant de notre côté. Je sais pas trop ce que ça veut dire, et je suis pas sûr de le vouloir. Pas tout de suite, pas maintenant...

" Et j'entends juste derrière que la gamine veut se marier avec toi, ça me tue.
- C'est cool, mais faut qu'elle attende d'avoir du poil au menton pour ça. "

Plus que quelques jours avant l'anniversaire de la Petite et de A'. Je sais pas encore comment je vais gérer tout ça, je sais seulement que je veux rendre leur journée à Eux inoubliable.
C'est le moins que je puisse faire pour Eux, après tout ce que je leur dois.


Paye quand même ma première taff'

(" Promis, j'arrête demain. ")

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