" Il est 5h du mat', va te coucher miss'.
- A la prochaine. "
Le Soleil se couchait déjà que j'entamais ma nuit. Les bouteilles se consommaient, les clopes se consumaient...
La vague impression que rien ne m'arrêterait plus, désormais. Si j'avais pu me parler il y a quelques jours, je me serais dit que tout irait bien, que ce n'était plus qu'une question de temps avant que les cordes ne me résonnent plus dans les tympans.
" Elle est de qui ?
- T', il me l'a filée avant que je m'en aille. "
V'là que la Lune s'y met. Ses derniers rayons s'évanouissent dans le brouillard de ma piaule. Plus de nouvelles depuis quelques heures seulement que je suis déjà en manque.
C'est grave.
Je suis grave.
Il y a des phrases que je m'interdis parce que déjà dites. Déjà pensées ? Je n'en sais rien, je sais plus. Quelque chose du genre du manque impossible à connaître parce qu'il n'a jamais eu lieu d'exister, mais qui pourtant est là, qui pourtant coule dans mes veines.
T'as beau essayé de gratter tes cordes aussi fort et vite que tu le peux, il te reste là, au bout des doigts.
" 6 heures. Tu vas faire quoi ?
- Raccrocher, déjà. Je vais prendre mon petit-déj' à la gare, tu viens avec moi ? "
Tout ça pour dire que tu me manques. Tu ne le sais peut-être pas encore, ou peut-être que t'en as déjà une petite idée, j'en sais trop rien...
Bref. Je te laisse là pour le moment, et...
Bref. Je te laisse là pour le moment, et...
Et je te souhaite une bonne journée !
(Sur un air de déjà-vu.)